Un tram dans le drame
Un drame dans le tram
Une trame avec dames
Tram et drame
Quel programme !
Notre rencontre fut un hasard total, au Café
Slatkine où il a ses habitudes, un jour de dédicaces du printemps 2017. L’échange de cartes classique aurait pu rester sans suite, comme si souvent.
Mais quelques semaines plus tard, Jacques Sallin me contactait
pour me proposer de faire de « Meurtres à Genève » un spectacle.
J’ai dû le regarder bizarrement.
Il voulait mettre en scène ces horribles faits divers et, en
plus, les faire circuler dans Genève à bord de tramways d’époque ?
Cet homme était-il fou ? J’ai demandé à voir.
Et j’ai vu.
Les textes d’abord, ou plutôt les intrigues. Les nouvelles du livre prenaient sous sa plume des allures comiques ou bouffonnes auxquelles je n’avais pas pensé. Le burlesque s’invitait dans l’histoire criminelle.
L’énergie ensuite. Celle qui soulève bien des montagnes, mais aussi l’enthousiasme quand elle est tenace. Ensuite il y eut l’affiche, le programme, les rendez-vous et les sms de Jacques à chaque fois positifs,
pleins d’envie.
La capacité de cet homme à concrétiser ses idées les plus loufoques défie l’imagination. J’en ai croisé quelques-uns, des brasseurs de
vents ou des bellâtres vantards aux projets boiteux. J’avais donc des doutes.
Eh bien non. Il avance, lui, met en place, convainc.
Il a des rêves en tête mais les pieds
sur terre.
Des amitiés solides qui le suivent et croient en lui.
Tram’Drames est devenu une réalité.
Cet homme est donc fou.
Les
faits divers genevois, revus par lui, sont désormais un spectacle… qui roule.
Bonne course !